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La nourrice

30/07/2020

Vous souvenez-vous de notre jeune abeille devenue nettoyeuse juste après son émergence ? Poursuivons sa vie dans la ruche !

Ces jours, sa nourriture se composera intensément de pollen, source de protéines pour les insectes. Ainsi, ces éléments nutritifs vont lui permettre de continuer son développement, en particulier la formation et la croissance des glandes hypopharyngiennes (dans la tête) et mandibulaires. Ces glandes qui vont justement lui permettre de fabriquer des sécrétions riches en protéines, appelées gelées royale et nourricière, et donc d’évoluer dans son poste de travail ! En effet, vers l’âge de 6 jours, ces glandes seront opérationnelles et notre abeille deviendra nourrice (tout en continuant de consommer du pollen !).

Mais que fait une nourrice ? Elle est responsable du couvain, ou plutôt assistante ! Les œufs, larves et nymphes transmettent aux ouvrières leurs besoins et influencent la physiologie de ces dernières pour optimiser les soins (stimuler les glandes de nourrissage, inhiber les ovaires …), tout ça grâce aux phéromones ! La nourrice a donc pour tâche principale de produire de la nourriture pour le développement du couvain, mais les proportions de secrétions, miel et pollen varient en fonction de l’âge et de la caste des larves. Au départ, toutes les larves consomment de la gelée royale. C’est à partir du 3ème jour que se fera la distinction entre une future reine, qui continuera d’être alimentée ainsi (et qui sera + nourrie, selon une étude récente de Slater et al.), et une ouvrière qui consommera ensuite de la gelée nourricière. Cette nourriture est déposée sous forme de goutte au fond de la cellule, près de la bouche de la larve.

Saviez-vous que pour une cellule avec une larve, environ 7000 inspections ont lieu par des abeilles différentes, avec un maximum de 1100 sessions nourrissement ? (Traité Rustica)

Pour finir, il existe une relation directe entre les apports de pollen (diversité, qualité et quantité) et les abeilles nourricières puisqu’en fonction du pollen consommé celles-ci sont plus ou moins bien nourries, leurs organes plus ou moins développés et fonctionnels, se répercutant sur l’élevage et la production du couvain, et sur l’espérance de vie des individus.

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