10/08/2020
Mais que devient notre jeune abeille devenue nourrice ?
Vers l’âge de 8 à 15 jours, après avoir passé son temps à répondre aux besoins du couvain, une nouvelle carrière commence pour notre ouvrière : architecte de la ruche !
En effet, c’est à ce moment que ses glandes cirières sont les plus développées (8 plaques situées sous l’abdomen), lui permettant de produire de la cire sous forme de petites écailles blanches. Pour la modeler, l’abeille y ajoute un peu de salive et la malaxe avec ses mandibules, sous une température atteignant plus de 35°C. Ce matériau sera utilisé dans tous les travaux de construction de la ruche et nécessite une consommation de miel pour être produit.
1 million d’écailles de cire = 1 kg de cire.
L’activité des abeilles cirières s’organise de deux façons :
– le chantier en groupe, où les abeilles s’agrippent entre elles en formant des chaînes, pour construire les rayons d’alvéoles (de haut en bas). Les « boulettes » de cire passent de pattes en pattes, pour ensuite être façonnées en fines parois. Ces structures sont très précises : les rayons sont tous parallèles, et les deux faces comportent des cellules hexagonales inclinées à 13° vers le haut (pour une meilleure stabilité de la nourriture et du couvain).
– le travail individuel, pour les finitions : réparations, modifications ou operculations des cellules. Les ouvrières utilisent également de la propolis (collectée dans les bourgeons d’arbres par les butineuses) avec de la cire, pour colmater des fissures de la ruche non accessibles. Cette barrière protège ainsi de l’humidité, des agents pathogènes …
Saviez-vous que chaque caste possédait sa propre forme de cellule ? Alvéoles standards pour les ouvrières, plus grandes et en périphérie pour les faux-bourdons, et cellules très allongées et généralement en périphérie aussi pour les futures reines. Les cirières sont guidées par les phéromones de la reine pondeuse pour l’emplacement de ces cellules.