12/09/2020
Des nouvelles de notre abeille manutentionnaire ? Après quelques jours non-stop, passés à décharger les ressources ramenées par les butineuses et à fabriquer du miel, il semblerait qu’elle soit appelée ailleurs … Compliqué de rester en place dans la ruche !
En effet, vers l’âge moyen de 18 jours, les ouvrières deviennent ventileuses (mais il peut y en avoir de tout âge). Elles s’occupent alors de gérer le « microclimat » au sein de la colonie. Vous en avez peut-être déjà vues, leur posture sur le pas d’envol de la ruche est assez caractéristique : abdomen en l’air et ailes battant à pleine vitesse ! Mais que font-elles réellement ?
1. Cette ventilation à l’entrée de la ruche permet d’aérer en créant un courant d’air. Ainsi, le taux d’humidité et de CO2, ainsi que la température, diminuent à l’intérieur. Ce qui conduit également à enlever le surplus d’eau du nectar pour la fabrication du miel !
2. A l’intérieur, elles régulent la température du couvain. Pour se développer de manière optimale, les larves d’abeilles ont besoin d’une température comprise entre 32 et 36°C. Quand il fait trop chaud, les ventileuses récupèrent de l’eau, la régurgite et battent des ailes. Ainsi, elles font office de climatiseur.
A l’inverse, quand il fait trop froid, elles peuvent participer au chauffage du couvain. Cependant, la technique est différente ! Près des cellules du couvain, les ouvrières utilisent la vibration de leurs muscles thoraciques pour produire de la chaleur. Les mouvements des ailes sont différents.
3. Dans cette position, les segments abdominaux s’étirent, laissant entrevoir la glande de Nasanov. Celle-ci sécrète une phéromone pour battre le rappel, diffusée par les battements d’ailes. Cette technique utilisée lors des essaimages permet une cohésion du groupe et un recrutement d’autres abeilles à proximité.