24/09/2020
Regard droit et sérieux, posture attentive, postées à l’extérieur – à l’entrée de la ruche -, les gardiennes ne se laissent pas facilement intimider. Ces abeilles d’élite âgées de 12 à 25 jours, au nombre limité, ont pour mission de défendre la ruche. Dans ce poste, rien ne doit être pris à la légère, la survie de la colonie en dépend. Vigilance, concentration et observation sont indispensables, des qualités soumises à la pression de la sélection naturelle.
Que font réellement les gardiennes ?
– Elles surveillent les allées et venues des butineuses dans la ruche, s’assurant que ces abeilles font bien partie de la colonie. Cette identification se fait grâce à leur odeur, donnée par la reine, et par contacts antennaires lors de l’atterrissage sur le pas d’envol. “Carte d’identité s’il-vous-plait” !
– Elles repèrent de loin les ennemis potentiels de la colonie : mammifères (ours, fouine, mulot …), oiseaux (guêpiers, bondrées apivores …), insectes (frelons, guêpes …), ou même des abeilles domestiques d’autres colonies qui voudraient piller leurs réserves en période de disette ! D’ailleurs, durant ces périodes de désert floral, les gardiennes sont plus nombreuses, renforçant la vigilance.
Face au potentiel danger, les gardiennes adoptent une posture particulière : elles se cambrent sur leurs pattes arrières, mandibules en avant et antennes relevées. Ainsi, elles tentent dans un premier temps d’intimider l’ennemi avant de l’attaquer. Dans un second temps, elles émettent des phéromones d’alarme qui préviennent les soldats, restés à l’intérieur de la ruche. Ceux-ci viennent renforcer la défense, en formant une ligne, prêts à attaquer à coup de dard venimeux.
La défense d’une colonie varie selon les facteurs environnementaux, climatiques et génétiques.