Durée : de 2010 à 2012
Localisation : France entière
Partenaire : Ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie, MNHN, OPIE
L’objectif du projet Bords de route était d’expérimenter des aménagements favorables aux pollinisateurs sur les accotements routiers du réseau national
Dans le but de répondre concrètement à la problématique de la diminution, tant en quantité qu’en qualité, des ressources alimentaires des insectes pollinisateurs, le ministère en charge de l’Environnement s’est engagé en 2010 dans une expérimentation de trois ans pour évaluer l’intérêt pour les insectes pollinisateurs de deux nouvelles méthodes de gestion des accotements routiers :
l’implantation de couverts fleuris et l’adaptation des modalités d’entretien des accotements
Ces nouvelles méthodes de gestion permettraient d’augmenter la disponibilité des ressources alimentaires sur les accotements routiers
Ces différents modes de gestions des accotements routiers ont ainsi été mis en place sur plus de 250km de réseau routier national non concédé, soit une quarantaine de tronçons de routes et d’autoroutes répartis dans 8 zones du territoire national.
Six des 11 Directions Interdépartementales des Routes (DIR) ont été impliquées dans ce projet.
L’expérimentation menée par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles a consisté à comparer 3 modalités de gestion différentes :
couverts semés, fauche tardive et témoins fauchés 2 à 3 fois par an
Pour chacune de ces modalités le RBA a mesuré :
- la richesse spécifique florale,
- l’abondance florale,
- l’abondance d’abeilles domestiques Apis mellifera,
- la richesse spécifique et l’abondance des papillons de jour
- la richesse taxonomique des pollinisateurs au travers du protocole de suivi photographique SPIPOLL
L’analyse des résultats de l’expérimentation a montré un réel intérêt d’une gestion par fauche tardive. En effet, à défaut d’être plus diversifiée, la production florale est beaucoup plus abondante lors d’un fauchage tardif que lors de fauches répétées, tout particulièrement entre les mois de mai et de juillet. Il en résulte une plus grande attraction des insectes pollinisateurs par ces zones fauchées tardivement qui leur offrent davantage de ressources alimentaires.
Ces recommandations ont même été reprises dans le cadre du plan national d’actions « France, terre de pollinisateurs », invitant les autres opérateurs d’infrastructures (VNF, SNCF réseau, gestionnaires du réseau routier concédé, conseils départementaux) à développer également ces pratiques favorables aux insectes.